- rambuteau
-
⇒RAMBUTEAU, subst. masc.HIST. DE L'URBAN., fam. [Parfois avec une majuscule] Guérite de forme cylindrique, à un seul compartiment, qui abritait un urinoir public à Paris. Synon. pissotière (pop.), vespasienne. Il le vit quittant enfin le rambuteau qui ressemblait alors à ces coucous de Nuremberg où dès qu'une figurine sort, à heure fixe, d'une niche, elle est automatiquement remplacée par une autre postée derrière (HUYSMANS, En mén., 1881, p. 155). Faudra-t-il, sur Paris dressant un vaste dôme, En monuments pieux changer les Rambuteaux [?] (RICHEPIN, Paradis, 1894, p. 152).— En appos. [Avec une majuscule] La concurrence menace les colonnes Rambuteau qu'on n'ose pas appeler des pissotières, parce que c'est leur seul nom (Le Guillois, 76) (LARCH. Suppl. 1880, p. 108).Prononc.:[
]. Étymol. et Hist. 1859 (LARCH., p. 82). Empl. comme nom commun du nom de Claude Philibert Barthelot, comte de Rambuteau, qui fit créer ces édicules alors qu'il était préfet de la Seine (1833-1848). Bbg. QUEM. DDL t. 17.
rambuteau [ʀɑ̃byto] n. m.ÉTYM. 1872; du nom du comte de Rambuteau (Claude Philibert Barthelot), préfet de la Seine de 1833 à 1848, qui imposa ces édicules.❖♦ (En usage v. 1870-1914). Fam., vx. Urinoir en forme de guérite métallique, à Paris. — En appos. || Colonne Rambuteau (1875, in D. D. L.).0 Il y a un mois, j'étais entré, le soir, dans un (…) rambuteau, voisin du Luxembourg, quand un jeune homme à côté de moi me dit une incongruité.Bêtement, moi qui d'ordinaire suis si réservé, je répondis par une plaisanterie.Dieu ! qu'elle m'a coûté cher et que le bon Dieu m'a puni ! (…) Au moment où je sortais, deux hommes, qui sans doute étaient cachés derrière l'urinoir, se dressent tout à coup devant moi me disant :— Allons ! lève-toi, vieux polisson.Goron, l'Amour à Paris, t. II, p. 741-742 (v. 1900).
Encyclopédie Universelle. 2012.